Transcription
Transcription : Stratégie de réconciliation de Pêches et Océans Canada et de la Garde côtière
[Texte à l'écran] Cabinet du Premier ministre, octobre 2017
«Aucune relation n'est plus importante pour moi et pour le Canada que la relation avec les peuples autochtones. Il est temps de renouveler la relation de nation à nation avec les peuples autochtones pour qu'elle soit fondée sur la reconnaissance des droits, le respect, la collaboration et le partenariat.»
Carolina Bookless : Bon, on s'est dit c'est le moment de créer une stratégie sur la réconciliation à l'intérieur du ministère de Pêches et Océans et de la Garde côtière canadienne. C'est un travail incroyable, de longue haleine. Ça fait 500 ans qu'on est ici sur le continent, donc, et ça ne va pas changer à l'intérieur de cinq ou 10 ans même.
Avec cette ouverture vers la réconciliation, il y a un mouvement à l'intérieur de notre ministère pour commencer à ouvrir la façon que nous développons, les politiques, etc. Et donc, ce concept de co-création, co-développement et co-implémentation est au centre de cela. Alors il y a des efforts qui se font dans le contexte de notre stratégie sur la réconciliation. Il y en a une nationale, mais il y a aussi une stratégie pour chaque région qui a été développée l'année dernière.
Carolina Bookless : Alors ce qui en fait, est en train de se former à l'intérieur du ministère c'est une masse critique et cette masse, c'est vraiment cette masse-là qui va, qui grandit avec chaque année. Humblement, on fait des progrès, mais à un moment donné, ça va vraiment effectuer un changement à l'interne qui est très palpable. Une fois qu'on commence à ouvrir l'armoire et on commence à comprendre nos idées reçues, nos automatismes de pensée, de développement de politiques, etc., il y a comme un changement de perspectives, de mentalités qui commence et c'est ce que je reconnais à l'intérieur de notre ministère.
Je vais vous donner un petit exemple dans notre service de l'hydrographie dans notre région du Pacifique, ils avaient décidé de faire un relevé hydrographique dans certains territoires, une certaine partie du fond de l'océan, sur la côte de l'île de Vancouver. Alors, quelqu'un a eu l'initiative de dire bon et bien, on va être dans le territoire traditionnel de certaines Premières Nations ou, pourquoi pas inviter un Aîné ou un gardien du savoir de cette communauté, à bord du navire, pendant qu'on fait notre exercice, mais il y aurait un échange qui se ferait. D'une part, nous, on pourrait leur montrer comment on fait notre métier et ce qui est hyper intéressant, mais aussi pour comprendre, pour apprendre, du point de vue de l'Aîné, ce qu'ils savent de ce territoire océanique parce qu'ils y vivent depuis le début des temps.
Et c'est incroyable parce qu'ils vont connaître, de par leur vécu et du savoir de leurs ancêtres, peut être des caractéristiques du fond de la mer que peut être l'hydrographie pourrait découvrir aussi. Alors, et en le découvrant donc, les personnes de cette équipe au service hydrographique ils ont eu l'idée, pourquoi pas donner le nom dans la langue autochtone, c'est quelque chose respectueux, c'est penser hors des sentiers battus, c'est simple. Alors moi, je trouve ça un exemple encourageant et je dirais que c'est vraiment pas sorcier. Souvent, c'est les gens à la première ligne qui ont des idées, du gros bon sens pour rendre la relation avec nos partenaires un peu plus facile. Et respectueux.